Interview Florent Urani [FRA]
Interview de Florent Urani
Vice champion d'Europe juniors 2009,
médaillée de bronze aux championnats d'Europe seniors 2014
Peux-tu te présenter aux fans ?
Je m'appelle Florent Urani. J'ai 24 ans. Né à Chateauroux, j'ai ensuite vécu 4 ans en Côte
d'Ivoire avant d'aller m'installer sur Nice. A mes 18 ans j'ai pris la direction de Paris pour
intégrer l'INSEP. J'habite depuis 2 ans à Champigny sur Marne avec ma fiancée. En même
temps que ma carrière de judoka, je suis une formation de journalisme et communication.
Voici son palmarès : Cliquez-ici
Qu’est ce qui t’as poussé à faire du judo et non un autre sport ?
Si tu aurais fait un autre sport, c’est quoi ?
Ma mère m'a inscrit au judo à l'âge de 7 ans. Lors de mon premier cours je n'avais pas
spécialement aimé ce sport mais ayant peur de l'avouer à ma mère, j'ai poursuivi et j'y ai pris
goût assez vite heureusement.
Si je n'avais pas fait de judo, j'aurais surement essayé de faire du handball pour suivre mon
frère ou du football pour continuer les matchs que je faisais dans la cour de récréation avec
mes potes.
Etre judoka c’est bien, mais qu’est-ce que ça représente pour toi ?
Etre judoka effectivement c'est bien et pour moi ça représente plusieurs choses.
Il y a d'abord l'aspect compétition qui me fait vibrer, l'envie d'être le meilleur, ce pour quoi je
m'entraine tous les matins et après midi. Il y a aussi la possibilité de se dépasser tout le
temps. Cela permet d'avoir une meilleure estime de soi, de se dire qu'on peut toujours faire
plus et mieux. Le judo permet de faire des rencontres extraordinaires en France et à
l'étranger car grâce au haut niveau, nous sommes amenés à voyager dans tous les
continents. Mais plus que tout ça, être un judoka c'est avoir des valeurs et un certain code de
l'honneur.
Quels sont tes ressentis avant chaque compétition ?
Selon les compétitions, le ressenti peut être différent. Selon si c'est une compétition
couperet, si c'est une compétition de préparation où si c'est la compétition que j'ai attendu
toute l'année et celle pourquoi je me suis préparé.
Quoi qu'il en soit la plus part du temps je suis assez détendu.
Je pars du principe que je suis un privilégié et que vivre des compétitions
de haut niveau doit être un plaisir.
Evidemment il y a toujours un peu de stresse
car j'ai toujours envie de bien faire.
As-tu déjà eu des moments de démotivations à cause de blessure ?
Quelle étaient ces blessures ?
Ca m'est en effet déjà arrivé. Ca n'a jamais été vraiment à la suite de grosses blessures
comme ma rupture des ligaments croisés mais plutôt à la suite de répétition de blessures.
Ces derniers temps je me suis posé pas mal de questions quant à mon avenir car j'ai
enchainé les pépins physiques toute l'année et j'ai en plus eu la déception de ne pas être
sélectionné pour les championnats du Monde en Russie. Revenir à un bon niveau puis se
reblesser juste derrière est vraiment très frustrant. Ca fait bien longtemps que je n'ai pas fait
de compétition en pleine possession de mes moyens.
La question est : « Est ce que mon corps est vraiment fait pour ce sport ? »
Qu’est ce qui a fait que tu n’as pas arrêter le judo à cause de tes blessures ?
J'ai la chance d'être très bien entouré. Ma famille et ma fiancée sont vraiment derrière moi
et sont un souten inconsidérable au quotidien. En plus de ma famille, mon club SGS me
soutien également que ce soit moralement ou financièrement. J'ai également la chance de
travailler à l'INSEP avec Xavier Mondenx, avec qui j'ai de nombreuses discutions et qui fait
tout pour trouver le planning optimal pour restreindre le risque de blessure. Mes amis sont
aussi aux petits soins, surtout les judokas qui connaissent les blessures et les remises en
question qu'elles peuvent amener. De plus, j'ai un esprit assez revanchard et je ne peux pas
me résoudre à laisser mon corps me faire arrêter. Je suis jeune et je pense avoir encore pas
mal de choses à montrer. Je me rends aussi compte que les seuls fois où j'ai fait des
compétitions avec plus de 2 semaines d'entrainement, ça a bien marché.
Peux-tu nous dire, grâce à qui tu continues ce sport ?
Comme je l'ai dit juste avant, j'ai la chance d'être très bien entouré que ce soit dans ma
famille, mon club ou à l'INSEP. Maintenant si je continue ce sport c'est personnel.
Si je me rendais compte que je faisais ce sport pour faire plaisir à quelqu'un,
j'arrêterais car les sacrifices n'en vaudraient pas la peine.
Comment vois-tu le judo dans 50 ou même 100 ans ?
Le judo évolue vraiment très vite que ce soit au niveau des règles qu'au niveau de la
pratique. On passe de plus en plus à un rapport physique déterminant.
C'est vraiment difficile de se projeter dans tant d'années mais j'imagine
que l'on passera directement sur un système de mort subite pour que ça soit plus atractif,
donc plus médiatsé, donc avec plus d'argent.
Ton (ou tes) objectf(s) ou rêve(s) ?
Je n'ai pas de rêve mais seulement des objectifs. Ils sont de gagner les championnats
majeurs : championnat d'Europe, championnat du Monde et Jeux Olympiques.
Si je n'y arrive pas, j'aurais forcément des regrets plus tard.
Cite-nous une ou plusieurs idole(s)…
Je n'ai jamais vraiment eu d'idole. Lorsque j'étais jeune j'adorais Larbi Benboudahoud.
Il y a par contre des judokas que je trouve impressionnants bien sur comme Ilias Iliadis,
Teddy Riner ou Clarisse Agbegnenou.
Pourquoi cete ou ces idole(s) ?
Pour Larbi j'imagine que c'est sa phrase « qui ose gagne » qui m'a énormément plût lorsque
j'étais enfant. Pour les autres judokas qui m'impressionnent, c'est plutôt leur faculté à tout le
temps gagner, à être ultra régulier. Ca prouve à quel point ils sont au dessus du lot.
As-tu partculièrement un porte bonheur ?
Je n'ai pas spécialement de porte bonheur. Le seul qui pourrait s'en approcher c'est mon frère,
j'ai très rarement raté des compétitions en sa présence.
Il a même été surnommé le « talisman » par des amis.
On voit souvent les champions écouter de la musique avant de combatre,
fais-tu pareil ? Et qu’écoutes-tu ?
Non pas du tout. Il m'arrive d'écouter de la musique en
salle d'échauffement pour faire
passer le temps entre les combats mais jamais en montant sur le tatami.
J'écoute dans ces moments de la « dancehall »,
du rap et des musiques africaines.
Pour fnir, as-tu un mot à dire pour les fans ?
Je tiens vraiment à remercier toutes personnes qui me suivent et qui m'encouragent lors des
compétitions. Mais plus encore je voudrais remercier toutes les personnes qui sont présentes
dans les mauvais moments. J'ai eu énormément de messages de soutien à la suite de ma
blessure au championnat de France et ça fait vraiment chaud au coeur.
L.L Fan de Judo - 2014
Page Facebook : Florent Urani
Twitter : @Flo_urani
Merci Florent d'avoir répondu à toutes les questions
"Merci beaucoup champion !"
Date de dernière mise à jour : mardi, 14 mars 2017
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